Raflées sur le trottoir - Détentions arbitraires et autres exactions commises contre les travailleuses du sexe au Cambodge

Source
Human Rights Watch
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Year
2010

Au Cambodge, les représentants de l’ordre sont souvent aussi ceux qui infligent certains des pires abus. Les travailleuses du sexe, en particulier, savent bien ce qu’il en est. Des femmes et des jeunes filles travailleuses du sexe sont victimes de violence, de viol, de harcèlementsexuel, de racket, d’arrestation et de détention arbitraires, de travail forcé, ainsi que d’autres traitements cruels et humiliants de la part de la police, d’agents de sécurité des parcs publics, d’agents du gouvernement, et d’employés des centres et des offices gérés par le ministère des Affaires sociales, des Vétérans et de la Réhabilitation de la jeunesse (le MOSAVY).

Des travailleuses du sexe ont confié à Human Rights Watch que des policiers les avaient frappées à coups de poings, de bâtons, de manches en bois et de matraques électriques. Ils les ont également menacées avec leur arme à feu. En plusieurs occasions, les policiers ont violé des travailleuses du sexe alors qu’elles étaient en garde à vue. Certaines d’entre elles ont raconté avoir été détenues au centre des Affaires sociales dans des conditions effroyables, avec une liberté de mouvement limitée, forcées de subir ou d’être témoins de violences ou de viols, et sans accès à une nourriture acceptable ou à des soins médicaux.

Ceci est une version abrégée du rapport de langue anglaise de Human Rights Watch disponible ici.