Au début de la pandémie de COVID-19, les travailleurSEs du sexe ont été parmi les communautés les plus durement touchées à travers le monde et continuent d'être affectéEs par cette crise de santé publique mondiale. Avant la pandémie de COVID-19, les travailleurSEs du sexe, largement criminaliséEs, stigmatiséEs et discriminéEs, étaient déjà victimes d’une oppression structurelle. Les conséquences de cette pandémie, qui se sont traduites par de sérieuses difficultés au quotidien, des pertes de revenus, une intensification du harcèlement, des violations de leurs droits et des inégalités en matière de santé n’ont fait qu’aggraver cette oppression. La grande majorité des travailleurSEs du sexe ont été excluEs des mesures d’aide d'urgence mises en place par les gouvernements ainsi que des mécanismes de protection sociale. En conséquence, alors que les gouvernements imposaient des mesures strictes de protection de la santé publique et de distanciation sociale et limitaient les déplacements, les travailleurSEs du sexe ont dû continuer à travailler pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille et, ce faisant, risquer d'être poursuiviEs pour avoir enfreint ces réglementations ainsi que toute loi existante criminalisant le travail du sexe.
Les réseaux régionaux gérés par des travailleurSEs du sexe, qui sont partenaires du Consortium des réseaux de travailleurSEs du sexe, ont décrit l'impact qu'a eu la COVID-19 sur les travailleurSEs du sexe et les organisations gérées par des travailleurSEs du sexe en Amérique latine, dans les Caraïbes, en Afrique, en Europe centrale, Europe orientale et Asie centrale et en Asie-Pacifique. Les réseaux régionaux ont engagé des consultants nationaux pour organiser des groupes de discussion focalisés, des entretiens et des enquêtes afin de documenter les expériences des travailleurSEs du sexe et des organisations gérées par des travailleurSEs du sexe de janvier à juin 2022. Ce projet visait à s'appuyer sur les informations recueillies aux premiers stades de la pandémie et documentées dans un document de politique générale de NSWP pour réaliser une analyse approfondie au niveau des régions. Le présent document résume les observations figurant dans les rapports rédigés par la Plataforma Latino Americana de Personas que EjeRcen el Trabajo Sexual (PLAPERTS), la Coalition des travailleurSEs du sexe des Caraïbes (CSWC), l'Alliance africaine des travailleurSEs du sexe (ASWA), le Réseau pour la défense des droits des travailleurSEs du sexe en Europe centrale et orientale et en Asie centrale (SWAN) et le Réseau Asie Pacifique des travailleurSEs du sexe (APNSW). Il met en lumière les difficultés communes rencontrées par les travailleurSEs du sexe dans les cinq régions et présente les principaux problèmes auxquels elles/ils ont été confrontéEs pendant la pandémie.
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